En observant la tapisserie de Bayeux, et plus particulièrement les chevaux, j'avais remarqué quelques points qui ne collaient pas trop avec le peu que j'avais appris du temps où je m'essayais à d'équitation : les rênes sont presque toujours détendues, parfois même, elles reposent sur l'encolure, lorsque le cavalier tient une lance d'une main et un bouclier de l'autre. Et puis il y a cette curieuse façon d'avancer la jambe que l'on remarque chez certains cavaliers. Etant donné le piètre niveau de mes connaissances équestres, je n'y ai pas accordé d'importance, mettant ces détails sur le compte d'une certaine licence artistique. Pourtant ça me titillait un peu, parce que sur d'autres points, les représentations des cavaliers ou du harnachement des chevaux sont très précises.
By studying the Bayeux Tapestry , especially the horses , I noticed some points that did not fit with what I had learned from the time I was trying horseriding : The reins are almost always slack, sometimes even they rely on the horse neck, when the rider holds a spear in one hand and a shield in the other. According to the poor level of my riding knowledges, I did not give importance to these details, supposing they were due to a artistic freedom. But they tickled me a bit, because for other things, the representations of the horsemen or horses harness are very precise.
Et puis l'autre jour, coup de chance, je tombe sur un article de la revue ArchéoThéma "Bayeux : Le bâton des chevaliers de la tapisserie". Et l'article relèvent exactement les mêmes points. Mais l'auteur, Françoise Danrigal, leur donne une explication : De nos jours, en équitation, c'est l'école classique qui prédomine, surtout en Europe. Et celle-ci donne un rôle très important aux rênes. Mais cela n'a pas toujours été le cas et c'est ce qui apparaît sur la tapisserie. Au Moyen Age, les combattants avaient souvent besoin d'avoir les deux mains libres et utilisaient beaucoup plus les jambes pour diriger leurs chevaux, mais aussi ... leur lance, ou un bâton, non pas pour frapper l'animal, mais pour lui transmettre certains ordres.
And then, some weeks ago, I found an article in ArchéoThéma "Bayeux : Le bâton des chevaliers de la tapisserie". It deals with exactly the same points. But the author, Françoise Danrigal, gives them an explanation : Today, the classic riding school is very dominant, especially in Europe. And it gives a very important part to the reins. But they were not always bso important and this is what appears on the tapestry. In the Middle Ages, the fighters often needed to have both hands free and used a lot they legs to drive their horses, but also ... their spear, or a stick, not to hit the animal , but to communicat some .
Par exemple, sur cette partie de la tapisserie, on voit que le cavalier, arrivant sur les rives d'un fleuve, demande l'arrêt à son cheval. Pour cela, il avance sa lance vers l'épaule du cheval. Mais les rênes ne sont tendues, alors que de nos jours, nous tirerions sur celles-ci pour obtenir le même résultat.
For example, in this part of the tapestry, the rider arrive on the banks of a river and commands for a stop to his horse. For this, it move forward his spear to the horse's shoulder. But the reins are stretched, whereas todays we pull them to obtain the same result.
Cet article permet de comprendre et d’appréhender un aspect de la tapisserie qui m'échappait totale- ment auparavant. Mais par contre, cela laisse supposer qu'il y a encore une foule d'autres choses dont je ne soupçonne même pas l'existence.
This article helps to understand and grasp one aspect of the tapestry that completely escaped me before. But against, this suggests that there are still many other things that I did not even suspect the existence .